« Parler d’espérance
ne signifie pas jouer au ravi de la crèche, affirmer que tout va bien, non !
L’espérance commence par la lucidité. Et être lucide, c’est être conscient que
l’on est dans une société qui se désagrège, où toutes les institutions sont en
crise…C’est inimaginable. Il s’agit de regarder tout ça en face. C’est
justement quand les choses vont mal qu’il faut être dans l’espérance…
Il y a une phrase magnifique de Gandhi qui dit « Un arbre qui tombe fait beaucoup de bruit,
une forêt qui germe ne s’entend pas. »Et aujourd’hui nous avons l’impression
d’être environnés d’arbres qui tombent avec la crise politique, économique ;
Mais les forêts qui germent, les transformations qui animent la société civile,
on ne les voit pas. Parce qu’elles annoncent demain. Et si on est un peu
attentif, on s’aperçoit que, dans le bouillonnement de la société civile, il se
passe des choses incroyablement prometteuses et généreuses. »
« Il faudra que l’on vive autrement à
tous égards. Et c’est là que le retour de la spiritualité est fondamental…
Je n’aime
pas trop quand on dit que la religion fait retour, c’est la spiritualité qui
fait retour. La spiritualité fait partie de l’homme, elle est consubstantielle
à la nature humaine.
Nous sommes des êtres spirituels par nature. »
Jean-Claude Guillebaud, Grand Reporter.
Extrait du magazine inexploré